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          Winter de Mandy Reinmuth  

     

    Oui, il reviendra le Printemps, mais pas avant le 20 mars, il reviendra avec sa douceur, ses bourgeons, ses floraisons, ses oiseaux, une Vie qui se réveille après un long sommeil…. Une Renaissance…. je l’attends n’aimant plus le froid et l'humidité… Prima                                                                                                                                                        

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    Spring de Mandy Reinmuth    

     

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    Hé oui, je sais bien qu'il fait froid,

    Que le ciel est tout de travers;

    Je sais que ni la primevère

    Ni l'agneau ne sont encor là.

     

    La terre tourne; il reviendra,

    Le printemps, sur son cheval vert.

    Que ferait le bois sans pivert,

    Le petit jardin sans lilas?

     

    Oui, tout passe, même l'hiver,

    Je le sais par mon petit doigt

    Que je garde toujours en l'air.

     

    N’entends-je pas frémir en moi

    Un pré naïf et recueilli

    Autour de son clocher fleuri ?

     

    Maurice Carême  ( 1899 – 1978 )

              ( En sourdine ) 

     

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    Quelques mots sur l’auteur :

    Instituteur et poète, Maurice Carême ( 1899 – 1978 ) abandonna l’enseignement en 1943 pour se consacrer pleinement à la littérature.

    Elu «  Prince en poésie  au Café Procope à Paris en 1972, il a vu son œuvre traduite dans de nombreuses langues. Récompensée par de nombreux prix littéraires, son œuvre joint à la simplicité de la forme l’expression d’une joie de vivre qui n’exclut pas une certaine gravité. 

     

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    Mon polygala toujours en fleurs défiant l'hiver


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  • befana scopa 00003

     

     

    En Italie, si les cadeaux ( regali ) sont désormais distribués à Noël, par le Père Noël ( Babbo Natale ), ils étaient autrefois offerts le 6 janvier, jour de la fête des Rois mages. On racontait aux enfants qu’ils étaient apportés par la Befana (une déformation du mot Epifania ).

    La Befana est représentée comme une vieille sorcière ( una vecchia strega ) chevauchant un balai, elle est censée porter des cadeaux aux enfants, la nuit, entre le 5 et le 6 janvier en descendant par la cheminée de la maison en les déposant dans une chaussette que les enfants auront accrochée au pied du lit.  Donc ... cadeaux, bonbons la Befana est une gentille sorcière !

    La Befana est encore fêtée de nos jours en Italie, et parfois en France dans

    les milieux culturels italiens.   

    Prima

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          Elle vient, elle vient, la Befana

    Elle vient des montagnes au coeur de la nuit.

     

    Comme elle est fatiguée. L'entourent

    Neige, gel et tramontane.

     

    Elle vient, elle vient la Befana

     

    Elle a les mains en croix sur la poitrine

    Et la neige est son manteau

    Et le gel son paletot.

    Et le vent sa voix.

     

    Elle a les mains en croix sur la poitrine

     

    Et elle s'approche doucement, doucement

    De la villa, de la chaumière

    Pour regarder, pour écouter

    Tantôt plus près, tantôt plus loin

    Doucement, doucement, doucement, doucement.

     

    Qu' y a-t-il dans cette villa ?

    Un froissement léger

    Tout est tranquille, tout est noir.

    Une petite lumière passe et brille.

     

    Qu' y a-t-il dans cette villa.

    Elle regarde et regarde ... trois petits lits

    Avec trois enfants au dodo, gentils

    Elle regarde et regarde : aux coins du foyer

    Il y a trois chaussettes longues et fines.

     

    Oh, trois chaussettes et trois petits lits.

     

    La petite lumière brille et descend,

    Les escaliers grincent

    La petite lumière brille et monte

    Et les rideaux palpitent.

     

    Qui monte ? Qui descend ?

    Avec ses cadeaux maman est descendue

    Elle monte avec son sourire

     

    La petite lumière lui éclaire le visage

    Comme une lampe d'église

    Avec ses cadeaux maman est descendue.

    La Befana à la fenêtre

    Entend et voit et s'éloigne

     

    Elle passe avec la tramontane

    Elle passe par la grand-rue.

    Tremble chaque porte, chaque fenêtre

     

                                          ( ... )

     

     Traduction et extrait

     du poème de Giovanni Pascoli  ( 1855 - 1912 )

     

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    Quelques mots sur l'auteur  :

     

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  • 01.01.2013

     

    Les Mayas nous auraient selon leur calendrier annoncé la fin du monde pour le 21 décembre 2012,… n’en déplaise à ceux qui y croyaient … nous sommes encore là bien vivants, avec nos joies, nos peines et nos problèmes en ce premier janvier 2013….

    Qu'en sera t-il de 2013 ? .... je ne sais pas lire dans la boule de cristal …. espérons, souhaitons que chacun de nous puisse réaliser ses vœux , et cueillir tous les petits bonheurs qui se présenteront.

    Prima 

     

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    Premier janvier, nouveau voyage

    A travers douze paysages.

    Un chemin tout neuf nous attend.

    Le nouvel an revient à temps

    Pour les voyageurs sans bagages.

     

    Derrière la première page

    Du grand livre du nouvel âge

    L’hiver et son rire éclatant :

                C’est le Premier janvier ;

     

    Un poème, un vers, une image

    Seront nos guides et nos gages

    Vers la joie verte du printemps.

    J’aime l’été, l’automne autant,

    Puis l’hiver aborde au rivage :

                C’est le Premier janvier.                     

     

    Jacques Charpentreau  né en 1928


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  • Personnes 87642

     

    ... oui, j’ai aimé l’hiver, la neige, je ne concevais pas des fêtes de fin d’année sans neige…

    En Normandie, dans cette jolie région appelée Suisse normande nous n’en manquions pas, il fallait parfois déblayer, faire un passage devant la maison pour rejoindre la rue et partir au collège….

    Des années plus tard à Paris, elle devenait vite grise, et ici sur la côte bretonne, je l’ai souvent attendue, elle voletait parfois dans l’air et disparaissait dès qu’elle atteignait le sol, elle me manquait….. Quelle surprise en décembre 2010, elle recouvrait le jardin, la plage sur plusieurs cms….. j’en appréciais toujours  la beauté, mais uniquement la beauté … elle me retenait prisonnière en ma maison, les années avaient passées ….. Prima

     

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    de Linda Picken 02

    de Linda Picken

     

    Hiver, bel hiver...

     

    Hiver, bel hiver, beau berceau,

    Toute la journée est éteinte,

    La neige amassée au carreau

    Est du bleu même des jacinthes,

    Le temps passé n'a plus d'écho.

     

     

    Dans l'alcôve ce bleu neigeux

    Tend une écharpe de silence,

    Et c'est le voile de nos jeux,

    C'est le bain de nos préférences,

    Et la lueur de nos aveux.

     

     

    Sur la terrasse vont les pas

    Des promeneurs d'un autre monde.

    Notre univers est loin de là,

    Le temps nous porte vers une onde

    Où l'amour nous reconnaîtra.

     

     

    À coeurs donnés, à coeurs donnants

    La parole est une étrangère.

    Comme l'oiseau passant au vent

    Nos soupirs ont l'âme légère

    Mais nos voeux sont plus exigeants.

     

     

    De ses mains blanches le repos

    Défend l'instant de toute crainte.

    La neige amassée au carreau

    Est du bleu même des jacinthes

    En cet hiver, en ce berceau.

     

     

                Louise de Vilmorin ( 1902 - 1969 )

     

     

    Quelques mots sur l'auteur : 

     

    Louise-de-Vilmorin-x

     

      

     

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    Amitié


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  • de Willem Haenraets

     

    Est-ce mon dernier billet qui m’a fait me souvenir de parties de pêche en rivière ? Je n’étais encore qu’une pré-adolescente, un peu perdue dans une région que je venais de découvrir…. entre Caen et Bayeux, à la saison de la pêche nous partions quelquefois le dimanche matin vers un petit village dont j’ai oublié le nom… Vaux sur …. ?  Nous  pique-niquions au bord de l’eau, mon père pêchait et je lui  ramassais des sauterelles  dans le pré , sauterelles qu’il utilisait pour  tromper les poissons….Pas facile de les attraper ces insectes !...  Ils sont bien, bien loin mes douze ans ...Prima

     

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    de Edward Wilkins Waite

     

     

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    « La pêche doit être bien ennuyeuse », dit une jeune fille qui en savait à peu près autant que la plupart des jeunes filles.

    « Si c’était ennuyeux, je ne le ferais pas », dit l’enfant aux cheveux châtain clair et aux jambes de gazelle.

    Elle se tenait là avec le grand et inébranlable sérieux du pêcheur. Elle enleva le petit poisson de la ligne et le jeta par terre.

    Le petit poisson mourut...

    Le lac s’étendait, scintillant et baigné de lumière. Cela sentait les saules et la chaude pourriture des joncs. De l’hôtel venait un bruit de couteaux, de fourchettes et d’assiettes. Sur la terre le petit poisson exécuta une danse courte et originale comme celles des peuples sauvages... et il mourut.

    L’enfant continua à pêcher avec le grand et inébranlable sérieux du pêcheur.

    Je ne permettrais jamais que ma fille s’adonnât à une occupation si cruelle, dit une dame qui était assise tout près de là.

    L’enfant enleva le petit poisson de la ligne et le jeta de nouveau par terre à côté de la dame.

    Le petit poisson mourut... il sursauta et retomba mort... une mort simple et douce ! Il oublia même de danser, sans façon il partit...

    « Oh !... »  dit la dame. ( ... )

    Et cependant dans le visage de la cruelle enfant aux cheveux châtains clairs, il y avait une profonde beauté et une âme à venir.

    L’enfant continua à pêcher avec le grand et inébranlable sérieux du pêcheur. Elle est superbe avec ses grands yeux fixes, ses cheveux châtains clairs et ses jambes de gazelle.

    Peut-être un jour plaindra-t-elle le petit poisson et dira : Je ne permettrais jamais que ma fille s’adonnât à une occupation si cruelle !...  ( ... )

                                                                                      

                                                                        Peter Altenberg ( 1859 - 1919 )

     

     

                                                                   Traduction de Bret Cultet,

                                                                                                                               La Revue des revues, 1899

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    Quelques notes sur l’auteur :

    Peter Altenberg de son vrai nom Richard Engländer, ( 1859 – 1919 ) est né et mort à Vienne. Son œuvre se compose exclusivement de textes brefs, des « esquisses », réunis en recueils.

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     Merci  à Florentin qui a vu mon erreur, on ne peut mourir avant de naître, aussi j'ai corrigé !

     

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