• de Krystyna Spink

    de Krystyna Spink

     

    La lune, le soleil, les étoiles ont inspirés bien des poètes et ont dans un très lointain passé donné naissance à de nombreux mythes et légendes  dont certains sont très plaisants… quelques récits sont un peu longs pour le blog, j’en  ai relevé trois très courts.

    Je ne sais toi , t'arrive t-il de lever le nez vers les étoiles ?... moi oui...lorsque je ferme mes volets, la nuit tombée, je ne peux  résister à lever le nez vers le ciel  recherchant la lune et les étoiles. 

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    Clair de lune de Ona

     

    Les phases de la lune :   (  Tribu : Narrinyeri  )

     

    La lune est une femme dont la chasteté n’est pas exemplaire. Elle demeure pendant un long temps avec les hommes et a de telles relations avec eux qu’elle en maigrit considérablement, jusqu’à ne plus sembler qu’un squelette.

    Lorsqu’elle se trouve dans cet état, Nurrunduri  lui ordonne de partir de là. Elle s’envole alors ; et on la garde quelque temps au secret, en l’occupant à récolter des  racines comestibles. Ces racines sont si nourrissantes qu’en peu de temps elle engraisse et reprend de l’embonpoint.

     

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    Soleil de Marso

     

    Le soleil :    ( Tribus de la rivière Pennefather  )

     

    Le soleil est une femme ; c’est le Tonnerre qui la fit. Il ne lui donna que deux jambes comme aux autres êtres humains, mais beaucoup de mains qu’on peut voir quand elle se lève et quand elle se couche. Le soir elle a faim et s’enfonce dans la terre ou dans l’eau pour se procurer des iguanes, des racines ou des poissons.

     

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    Moutain Grill de David Hard     

     

    Origine des étoiles :

    Tribus ..non spécifiées .. deVictoria )  

     

    Les ancêtres  des tribus actuelles, qu’ils fussent des oiseaux, des bêtes ou des hommes, furent placés au ciel.

    Ceux qui avaient accompli de grandes actions, dignes de mémoire, y brillèrent en qualité d’étoiles. L’aigle est maintenant la planète Mars parce qu’il était de mœurs combatives ; le corbeau est une étoile ; et les étoiles plus petites qui l’accompagnent sont ses femmes.

     

                       Extraits de  Mythes et légendes d’Australie

                                    d’Arnold van Gennep, 1905

     

    Quelques notes sur l'auteur :

    Sans titre 5

     

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  • FREHEL..DSC09177

     

    Armor serait la contraction de « ar mor » ( la mer ) nom celtique de la Bretagne. L’Armor est la souche du mot « Armorique » nom poétique de la Bretagne, seul nom utilisé dans l’antiquité et qui signifie  «  Pays de la mer »

    Les poètes, les peintres ont aimé et chanté la Bretagne…de même aujourd’hui les estivants revenant chaque année toujours un peu plus nombreux… Prima

    «  On ne naît pas Breton. On le devient, à l’écoute du vent, du chant des branches, du chant des hommes et de la mer  » 

                                                          Xavier Grall  ( 1930 – 1981 ) 

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    FREHEL vue sur Fort la Latte

    Vue depuis le cap Fréhel,... au loin Fort-la-Latte,....  ne cherche pas ce n'est pas moi sur la photo !

     

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    Pour me conduire au Raz, j'avais pris à Trogor

    Un berger chevelu comme un ancien Évhage ;

    Et nous foulions, humant son arome sauvage,

    L'âpre terre kymrique où croît le genêt d'or.

      

    Le couchant rougissait et nous marchions encor,

    Lorsque le souffle amer me fouetta le visage ;

    Et l'homme, par-delà le morne paysage

    Étendant un long bras, me dit : Senèz Ar-Mor !

     

    Et je vis, me dressant sur la bruyère rose,

    L'Océan qui, splendide et monstrueux, arrose

    Du sel vert de ses eaux les caps de granit noir ;

     

    Et mon coeur savoura, devant l'horizon vide

    Que reculait vers l'Ouest l'ombre immense du soir,

                          L'ivresse de l'espace et du vent intrépide.                        

     

      José-Maria de HEREDIA   (1842-1905)

     

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    Quelques notes sur l'auteur :

     

    D’origine cubaine, mais sujet espagnol sa famille possédant une plantation de café près de Santiago de Cuba, José-Maria de Hérédia vint en France à l’âge de neuf ans où il fit ses études jusqu’au baccalauréat, de retour à Cuba en 1859, il revient en France pour y poursuivre des études de droit. Naturalisé Français en 1893, il fut élu à l’Académie française en 1894.

    Il créa en 1902 la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.

     

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  • de Guy Thiant x

    de Guy THIANT

     

    Il fut un temps où durant la saison estivale j’aimais me lever aux premières lueurs du jour, à l’heure où la station dormait encore, c’était le moment où un, voire deux cavaliers faisaient  trotter des chevaux sur la plage, dans les vagues… certainement le meilleur instant de la journée, un instant magique où je me retrouvais seule face à l'immensité de la mer.   Prima

     

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    de Macduff Everton - Point du Jour

     

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    J'ai embrassé l'aube d'été.

    Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.

    La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

    Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

    Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.

    A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.

    En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.

    Au réveil il était midi.

                                                     Arthur Rimbaud  (  1854 - 1891 )

                                                               ( Illuminations   )

     

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  • Plage de la Mare

     

    Pourquoi passer d'une plage à l'autre par les sentiers côtiers sécurisés quand on peut s'offrir une jolie aventure sans en connaître les risques en passant par les rochers ?....

    oui, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple !...ou là...  pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?

     Plage de la PissottePlage de la Pissotte 

    Mes deux tourtereaux que je croyais sur le sentier côtier entre la plage de la Mare et la plage de la Pissotte ont donc entrepris cette promenade par les rochers.... et en début de soirée ce sont deux " noyés " qui sont rentrés à la maison, n'ayant pû contourner les petites criques pleines d'eau il leur fallut nager avec sac, chaussures, vêtements et.... le téléphone entre les dents.... Rimbaud n'a t-il pas écrit " On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans ".... que pouvais-je dire, sinon leur rappeler qu'ils s'étaient mis en danger....  " mamie l'ayant fait étant jeune, pourquoi ne serions nous pas capables d'en faire autant ?  "

    Mais oui .... moi aussi quand j'étais jeune j'ai agis de même... mais je ne me suis pas " noyée " ayant contourné les difficultés en parcourant les rochers un peu plus haut .... toutefois ce n'était pas plus sérieux !  Prima  

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     La plage de la Mare

     

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                       DEUXIEME PROMENADE

     

    La mer donne l'écume et la terre le sable.
    L'or se mêle à l'argent dans les plis du flot vert.
    J'entends le bruit que fait l'éther infranchissable,
    Bruit immense et lointain, de silence couvert.


    Un enfant chante auprès de la mer qui murmure.
    Rien n'est grand, ni petit. Vous avez mis, mon Dieu,
    Sur la création et sur la créature
    Les mêmes astres d'or et le même ciel bleu.


    Notre sort est chétif ; nos visions sont belles.
    L'esprit saisit le corps et l'enlève au grand jour.
    L'homme est un point qui vole avec deux grandes ailes,
    Dont l'une est la pensée et dont l'autre est l'amour.


    Sérénité de tout ! majesté ! force et grâce !
    La voile rentre au port et les oiseaux aux nids.
    Tout va se reposer, et j'entends dans l'espace
    Palpiter vaguement des baisers infinis.


    Le vent courbe les joncs sur le rocher superbe,
    Et de l'enfant qui chante il emporte la voix.
    O vent ! que vous courbez à la fois de brins d'herbe !
    Et que vous emportez de chansons à la fois !


    Qu'importe ! Ici tout berce, et rassure, et caresse.
    Plus d'ombre dans le coeur ! plus de soucis amers !
    Une ineffable paix monte et descend sans cesse
    Du bleu profond de l'âme au bleu profond des mers.


                                     Victor Hugo (  1802 - 1885 )

     

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  • de Robert DOISNEAU

    photo de Robert DOISNEAU

     

    Voici quelques années une amie m’a donné à lire un billet découpé dans le bulletin paroissial de la commune. Ce billet plein d’humour répondait à certaines questions d’une de mes petites filles:

     

    " Mamie quand tu étais petite à la télévision,……..?

     

    Quand j'étais petite, il n'y avait ni téléviseur, ni ordinateur, tablette .... l'électronique nous ne connaissions pas. Prima

     

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    photo de Robert DOISNEAU

      

    Un peu d’humour : nés avant 1940, sommes-nous des rescapés ?

     

    Nous sommes nés avant la télévision, avant la pénicilline, avant les produits surgelés, les photocopies, le plastique, les verres de contact, la vidéo et le magnétoscope et avant la pilule. Nous étions là avant les radars, les cartes de crédit, la bombe atomique, le rayon laser, avant le stylo à bille, avant le lave-vaisselle, les congélateurs, les couvertures chauffantes, avant la climatisation, avant les chemises sans repassage, et avant que l’homme marche sur la lune.

     

    Nous nous sommes mariés avant de vivre ensemble. La vie en communauté se passait au couvent. Le "fast-food" pour les anglais, était un menu de carême et un "big-mac" était un grand manteau de pluie. Il n’y avait pas de mari au foyer, pas de congé parental, pas de télécopie ni de courrier électronique. Nous datons de l’ère d’avant les HLM et d’avant les "Pampers". Nous n’avions jamais entendu parler de la modulation de fréquence, de coeur artificiel, de "transplant", de machine à écrire électrique, ni de jeunes gens portant une boucle d’oreille.

       

    " Pour nous, un ordinateur était quelqu’un qui conférait un ordre ecclésiastique, une puce était un parasite, et une souris était de la nourriture pour chat. Les paraboles se trouvaient dans la Bible, pas sur les toits. Un site était un point de vue panoramique, un "CD Rom" nous aurait fait penser à une boisson jamaïcaine, un joint empêchait un robinet de goutter, l’herbe était pour les vaches et la cassette servait à ranger les bijoux. Un téléphone cellulaire aurait été placé dans un pénitencier. Le "rock" était une matière géologique, un gai (prononcé gay en anglais) était quelqu’un qui faisait rire et made in Taiwan était de l’exotisme.

       

    Mais nous étions sans doute une bonne race robuste et vivace, quand on songe à tous les changements qui ont bouleversé le monde, et à tous les ajustements que nous avons su négocier. Pas étonnant que nous nous sentions parfois sûr de nous er fiers d’avoir su sauter le fossé entre nous et la génération d’aujourd’hui. D’ailleurs, nous sommes prêts à recevoir quelques euros par courrier électronique. Grâce soit rendue à Dieu, nous sommes toujours là. Nous sommes, après tout, un bon cru!

     

     

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    Week-end 03.04.05....AOÜT 2012

     


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