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La peinture de Marc Chagall de merveilleuses couleurs, des roses légers, des verts aigus et des bleus transparents, de magnifiques couleurs en ces jours d'automne.... un plaisir pour les yeux., les personnages et les objets échappent à la loi de la pesanteur.... J'aime ses peintures si lumineuses....
De Marc Chagall
Le ciel est un pays de chèvres
C'est dommage pour les poissons
Les amoureux est-ce qu'ils sont
À ça prèsPourquoi les pieds touchent-ils terre
Quand ils peuvent faire autrement
Et ma tête à l'envers Maman
Ma têteL'homme danse et non les oiseaux
Il est l'inventeur du trapèze
Les chevaux ont appris de lui l'art
Des bouquetsLa vie est longue comme un air
De violon
Qui peint la nuit a deux visages
L'autre d'aimer l'un pour dormirTout est joli comme une lampe
C'est la guimpe de la lumière
Les objets s'y font acrobates
Les gens légersChagall la couleur est ton peuple
Donne-lui des jeux et du pain
Dieu qu'il fait beau quand l'ombre est rouge
Et bleu l'amour
Aragon ( 1897 - 1982 )De Marc Chagall : Au-Dessus-De-La-Ville
Marc CHAGALL, peintre français d'origine russe, est né en 1887 à Vitebsk ( Russie ) dans un milieu israélite de condition modeste. Il travaille chez un peintre local avant d'entrer à l'Ecole impériale des Beaux-Arts de Saint-Petersbourg.C'est au contact de Paris en 1910 que Chagall prend mieux conscience de ses richesses. Lorsqu'il revient en Russie en 1914, il retrouve la surréalité du décor et du mode de vie de son enfance. il reviendra en France en 1922 _
Sa peinture est une atmosphère irréelle où seuls peuvent évoluer le peintre et celle qu'il aime, Bella Rosenfeld qu'il épouse en 1915 et qui mourra en 1944.
«Elle se tait, moi aussi. Elle regarde - et, bon Dieu, ses yeux! - moi aussi. Comme si nous étions familiers il y a beau temps et elle sait tout sur moi: mon enfance, ma…vie et ce qu'il m'adviendra… Et j'ai compris: c'est ma femme», - se rappelle Chagall.
Après de nombreux séjours à l'étranger, Marc Chagall rentrera définitivement en France en 1947, il s'installera à Saint-Paul-de-Vence où il mourut en 1985.
De Marc Chagall : La Chevauchée
De Marc Chagall : Les Trois Bougies
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« Le Dieu d'Amour est coutumier,
À ce jour, de fête tenir,
Pour amoureux coeurs fêter
Qui désirent de le servir;
Pour ce fait, les arbres couvrir
De fleurs et les champs de vert gai,
Pour la fête plus embellir,
Ce premier jour du mois de mai »
(Charles d'Orléans, ballade n°48)
Puisque mai tout en fleurs dans les prés nous réclame,
Viens ! ne te lasse pas de mêler à ton âme
La campagne, les bois, les ombrages charmants,
Les larges clairs de lune au bord des flots dormants,
Le sentier qui finit où le chemin commence,
Et l'air et le printemps et l'horizon immense,
L'horizon que ce monde attache humble et joyeux
Comme une lèvre au bas de la robe des cieux !
Viens ! et que le regard des pudiques étoiles
Qui tombe sur la terre à travers tant de voiles,
Que l'arbre pénétré de parfums et de chants,
Que le souffle embrasé de midi dans les champs,
Et l'ombre et le soleil et l'onde et la verdure,
Et le rayonnement de toute la nature
Fassent épanouir, comme une double fleur,
La beauté sur ton front et l'amour dans ton coeur
Victor Hugo ( 1802 - 1885 )
3 commentaires -
À environ 75 kms du Mont Saint-Michel, j’ai vite fait de quitter la Bretagne pour me retrouver en Normandie, car tu le sais « Le Couesnon en sa folie a mis le Mont en Normandie » bien qu’il fut Breton de 867 à 1009....
Une fois au Mont, disons à une dizaine de kms du Mont, il est facile de revenir quelques heures en Bretagne… il suffit de traverser le Couesnon, une rivière qui prend sa source en Mayenne pour se jeter dans la Manche dans la baie du Mont Saint-Michel …
C’est ainsi que samedi dernier je revins quelques heures en Bretagne en touriste en famille pour une promenade à Cancale… à la pointe du Grouin, une pointe sauvage et rocheuse qui domine la mer de 40 m, moins haut que le Cap Fréhel ( 70 m ) … mais tout aussi grandiose. Prima
Aussi loin que je m’en souvienne …
Quand les vents soufflent de la terre,
Sur les brisants qui moutonnent,
Quand l’été au pas du souvenir
S’efface à la brise d’automne.
Sur une plage vaguement bretonne,
Flânant solitaire du côté de Port Mer,
Si loin que je m’en souvienne …
Les jours de promenades solitaires …
Dans le frémissement de l’hiver
Quand les goélands vers la mer
S’envolent, je pense à elle.
Sur cette grève lointaine et monotone,
Au large, les feux du Cap Fréhel.
Quand ma mémoire, en mer vagabonde …
Dans les brumes du Mont-Saint-Michel
Voilà, ce dont je me souviens d’elle …
Si loin de mon pays breton.
Xavier Pierre ( Aubes Armoricaines )
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Pablo Neruda, poète chilien et homme politique, est mort le 23 septembre 1973, douze jours après le putsch du général Pinochet contre le président Salvador Allende, grand ami du poète.
Selon la version officielle, Pablo Neruda serait mort d'une aggravation d'un cancer de la prostate,
Il y eu toujours des doutes sur les véritables causes de sa mort, la thèse du meurtre ayant souvent été évoquée, appuyée par des témoignages et des rapports médicaux, la justice chilienne a fini par ordonner l'exhumation des restes du poète, exhumation qui eut lieu lundi dernier.
D'ici trois mois toute la lumière devrait ainsi être faite sur la mort suspecte de Pablo Neruda...
Quoi qu'il en soit, Pablo Neruda restera vivant dans la mémoire des hommes comme l'un des plus grands poètes chiliens et un homme de coeur ! Prima
Tu n'aimes pas
_ elle t'effraie _
la pauvreté,
tu ne veux pas
aller avec des souliers usés au marché
ni en revenir dans ta vieille robe.
Amour,nous n'aimons pas,
comme les riches le voudraient,
la misère.
Et nous l'arracherons comme une dent mauvaise
qui a mordu jusqu'à présent le coeur de l'homme.
Pourtant, je ne veux pas
que tu la craignes.
Si elle arrive par ma faute à ta maison,
s'il advient que la pauvreté
en chasse tes souliers dorés,
qu'elle ne chasse pas ton rire, le pain de lma vie.
Si tu n'as plus assez pour payer ton loyer
dirige avec fierté tes pas vers le travail
et pense, mon amour, que moi je te regarde
et que nous sommes en notre union la plus
grande richesse
jamais rassemblée sur la terre.
Pablo Neruda ( 1904 -1973 )
Les vers du capitaine - Les vies -
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Je ne sais pour toi, mais pour moi Pâques c’est le souvenir des enfants, puis des petits-enfants cherchant les chocolats dans le jardin, chocolats apportées par les cloches revenues de Rome… une très jolie légende ! … Que de magnifiques sourires déclenchent la découverte d’un œuf, d’une poule ou d’un petit lapin…
Les enfants n’ont pas tous la chance d’avoir un jardin, mais les cloches, pas si cloches que ça, savent trouver les endroits où cacher ces petites gourmandises si attendues…
Une belle initiative se répand depuis quelques années, …. des villes, voire des villages organisent des chasses aux œufs le dimanche de Pâques, en cette période difficile souhaitons que tous les enfants auront la possibilité de goûter une de ces délicieuses friandises en ce dimanche pascal. Prima
À la première Pâque il fleurit des lilas
La terre est toute verte oublieuse d'hiver
Tout le ciel est dans l'herbe et se voit à l'envers
À la première Pâque
À la Pâque d'été j'ai perdu mon latin
Il fait si bon dormir dans l'abri d'or des meules
Quand le jour brûle bien la paille des éteules
À la Pâque d'été
À la Pâque d'hiver il soufflait un grand vent
Ouvrez ouvrez la porte à ces enfants de glace
Mais les feux sont éteints où vous prendriez place
À la Pâque d'hiver.
Trois Pâques ont passé revient le Nouvel An
C'est à chacun son tour cueillir les perce-neige
L'orgue tourne aux chevaux la chanson du manège
Trois Pâques ont passé
Revient le Nouvel An qui porte un tablier
Comme un grand champ semé de neuves violettes
Et la feuille verdit sur la forêt squelette
Revient le Nouvel An.
Saisons de mon pays variables saisons
Qu'est-ce que cela fait si ce n'est plus moi-même
Qui sur les murs écris le nom de ce que j'aime
Saisons de mon pays
Saisons belles saisons.
Louis Aragon ( 1897 - 1982 )
Le Nouveau Crève-coeur
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