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Par Daniela50 le 9 Novembre 2011 à 14:02
En ce matin de fin juillet 2010, ... (soit nous étions en été et le poème se situe à l'automne.).. ..le soleil était absent à Saint-Malo,... la cité corsaire était blottie dans le brouillard, mais qu'importait le temps, cette cité agit comme un aimant, quand vous lui avez donné rendez-vous vous ne pouvez vous permettre de le reporter surtout quand vos petits-enfants s'en font une fête... par ailleurs, partis sous un beau soleil de Saint-Cast, nous ne pouvions prévoir que la cité s'était revêtue de brume .... ! Prima
Quand le vent souffle de la mer
Sur les vagues des marées d'automne
Quand les pas du souvenir s'effacent
Que souffle la brise, sur la PassagèreAlors, je me souviens de lui,
Marchant solitaire près de Quelmer
Sur cette plage où la vague s'abandonneOctobre " au Vallion " grelottait sur le sable.
Les cormorans, dans un claquement d'ailes,
Prennent l'air et s'envolent ... vers Saint MaloAlors, je me souviens de lui.
Sur cette grève lointaine et monotone
Ressassée de vagues éternelles.
Où nous aimions rire et parler d'elles,
Notre Bretagne perdue, voilée, si belleDans les brumes du Mont-Saint-Michel
Quand mes pensées trop loin cheminent
Et morte-eau m'entraîne à Saint Malo
Là où passent les cavaliers du vent...Alors, je me souviens de lui.
Xavier Pierre
( Aubes Armoricaines ))
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Par Daniela50 le 3 Novembre 2011 à 09:13
de Victoria Wells
Les vacanciers s'en sont allés, suivis par le soleil.... l'automne que j'avais oublié est de retour, et avec lui un peu de pluie et un léger vent... cette pluie dont nous manquions !....les vents... aujourd'hui de sud-est, il nous amène la douceur, mais demain ou après-demain lorsque soufflera le vent de nord-est .... le " nordet " dans le langage marin, il nous faudra bien nous couvrir .... il mord et je n'aime pas ses morsures ! Prima
Les quatre Vents ont ri dans le ciel du matin,
Puis leur humeur étant changeante, une querelle
S’est élevée entre eux. Et la femme autour d’elle
Vit s’abattre en riant le courroux du destin.Les quatre Vents on ri dans le ciel de l’aurore
D’un grand rire pareil aux désespoirs fervents.
Avez-vous entendu le bruit des quatre Vents
Qui détruisent, riant, et détruisent encore ?Et comme l’on soufflette en la force des mains,
Comme l’on rit en chœur, comme l’on chante et danse,
Les quatre Vents ont ri de savoir leur puissance
Sur le troupeau soumis et triste des humains.
Renée Vivien ( 1877 - 1909 )
( Le vent des vaisseaux )de Sandro Botticelli
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Par Daniela50 le 24 Octobre 2011 à 11:25
Peinture de Lauri BLANK
Née aux premiers jours de l'automne, j'en aime les couleurs flamboyantes, le crépitement des feuilles sous nos pas ... la nature tout doucement s'endort pour affronter le bonhomme hiver et ... souriante, se réveillera au prochain printemps pour nous éblouir de ses nouvelles couleurs. Prima
" L'automne est un deuxieme printemps ou chaque feuille est une fleur "
Albert Camus
Les asters et les véroniques
de leurs corolles sans parfums,
laissent tomber sur les parterres
où d'autres fleurs ne s'ouvrent plus
la tristesse mystique et lente des adieux.Mauve tendre et vert alangui,
leurs teintes vagues s'harmonisent
aux ciels lavés du prime automne,
à la souriante langueur
des beaux jours près de s'envoler.Bouquets de souvenirs et non bouquets de deuil
l'or violent des chrysanthèmes,
le sang pourpre des dalhias,
n'altèrent point leur éclat doux.En mineur, d'une voix éteinte
et sur un mode atténué, les asters et les véroniques,
au vent fraîchi qui les caresse,
marmonnent des refrains d'adieux.C'est la saison prestigieuse
où les arbres portent des feuilles
de topaze et de rubis,
où la grive crie à travers
les pampres fauves adornés
de rutilante orfèvrerie.[ ... ]
Laurent TAILHADE
( 1856 - 1919 )
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Par Daniela50 le 18 Octobre 2011 à 20:34
Les amoureux de Peynet
Un auteur, un poème... , je ne connaissais ni l'un, ni l'autre, ce Chevalier de Cubières, écuyer de Louis XVI, séminariste expulsé pour mauvaise conduite, puis homme de lettres, poète et auteur dramatique.... un personnage aux mutiples facettes qui restera dans l'histoire littéraire comme un emblème de la girouette politique et du poète léger... a écrit à mon avis un bien joli poème sur un grand et noble sentiment vieux comme le monde ! Prima
Il est, dit-on, il est un âge
Où l'homme ne doit point aimer,
Où les attraits d'un beau visage
N'ont plus le droit de l'enflammer.Serait-ce l'enfance timide
À qui l'amour ne convient pas ?
Il faut bien qu'elle aime le guide
Qui daigne conduire ses pas.Ce n'est point à l'adolescence
Que l'amour brûlent les feux
Qu'il faut prêcher l'indifférence ;
L'amour seul rend cet âge heureux.Faut-il que l'âge mur s'impose
La triste loi de fuir l'amour ?
Pour lui l'amour est une rose
Qu'il cueille au midi d'un beau jour.C'est donc à la froide vieillesse
Que l'amour doit être interdit ?
Quelle erreur : c'est par la tendresse,
Par l'amour qu'elle reverdit.Ah ! renonçons à tout système,
Que dicte une fausse raison ;
Jeune ou vieux, il faut que l'on aime
L'amour est de toute saison.
Michel de Cubières ( 1752 - 1820 )Les amoureux de Peynet
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Par Daniela50 le 13 Octobre 2011 à 21:14
de Edward Hughes
L’enchanteresse de Thulé
A ravi mon âme en son île
Où meurt, tel un souffle exhalé,
Le regret de l’heure inutile.Je crois qu’on pleure autour de moi,
Prince dont la magique épée
Par la main des femmes sans foi
Se brisa, vierge d’épopée.C’est la fuite des étendards
Le long de la mauvaise route
Aux cris des barbares hagards
Traquant mon armée en déroute.Qu’importe ? — Alors qu’au seuil des cieux
Je pourrais conquérir la Lance,
Posez vos doigts lourds sur mes yeux,
O vous, les trois Sœurs du Silence !L’encens des jours s’est exhalé :
Pourquoi pleurer l’heure inutile ?
L’enchanteresse de Thulé
A ravi mon âme en son île.Stuart Merril ( 1863 - 1915 )
THULÈ, est le nom donné par les Anciens à une île du nord de l'Europe ( l'Islande ou une des îles Shetland )_ C'est Pythéas , navigateur, géographe marseillais du IVème siècle avant J.C, qui donnera à cette île un symbole spirituel, bien plus que géographique....
Quelques notes sur l'auteur :
Stuart Merril né en 1863 dans l'état de New-york, passa son enfance à Paris, puis après des études au lycée Condorcet, repartit faire des études de droit au Columbia Collège de New-York de 1885 à 1889, avant de revenir définitivement en France en 1890 où il put se consacrer à l'écriture grâce à une relative aisance.
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