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Par Daniela50 le 27 Octobre 2012 à 13:18
… et pour moi ce sera une pause pour la durée des vacances…. Voire un peu plus À bientôt Prima
Deuxième promenade
La mer donne l'écume et la terre le sable.
L'or se mêle à l'argent dans les plis du flot vert.
J'entends le bruit que fait l'éther infranchissable,
Bruit immense et lointain, de silence couvert.
Un enfant chante auprès de la mer qui murmure.
Rien n'est grand, ni petit. Vous avez mis, mon Dieu,
Sur la création et sur la créature
Les mêmes astres d'or et le même ciel bleu.
Notre sort est chétif ; nos visions sont belles.
L'esprit saisit le corps et l'enlève au grand jour.
L'homme est un point qui vole avec deux grandes ailes,
Dont l'une est la pensée et dont l'autre est l'amour.
Sérénité de tout ! majesté ! force et grâce !
La voile rentre au port et les oiseaux aux nids.
Tout va se reposer, et j'entends dans l'espace
Palpiter vaguement des baisers infinis.
Le vent courbe les joncs sur le rocher superbe,
Et de l'enfant qui chante il emporte la voix.
O vent ! que vous courbez à la fois de brins d'herbe !
Et que vous emportez de chansons à la fois !
Victor Hugo ( 1802 - 1885 )
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Par Daniela50 le 11 Octobre 2012 à 08:31
" Beaux jours d'octobre " a écrit le poète... je doute qu'il en soit ainsi aujourd'hui , en ce début d'octobre la pluie s'étant invitée presque chaque jour gommant le soleil , le bleu du ciel… Enfin le soleil est de retour ... mais pour combien de temps ? Prima
En ces jours clairs, l'Automne au rêve nous exhorte ;
On prendrait son adieu pour l'éveil du printemps,
Si le bruit et le vol blessé des feuilles mortes
Imitaient les chansons et les ailes d'antan.
Mais en vain nous rêvons d'avril ! Voici les temps
Où l'âpre bise aura les neiges pour escorte.
Les cygnes noirs n'ont pas encor quitté l'étang,
Mais déjà le grand vent d'hiver sanglote aux portes.
Ainsi semble parfois si douce la tristesse,
Qu'on la prendrait pour du bonheur si, par moments,
Plein de cris et chargé de larmes prophétesses,
Un vent mystérieux ne soufflait brusquement
Une angoisse infinie et de proches tourments
Dans l'Automne doré des sereines tristesses.
Fernand Gregh ( 1873 - 1960 )
La maison de l'enfance
Quelques notes sur l'auteur :
Né à Paris en 1873, décédé en cette même ville en 1960 Fernand Gregh connut la célébrité à 22 ans en écrivant un court poème que le critique du « Temps » pris pour un poème inconnu de Verlaine.
Critique, historien et poète Fernand Gregh fut élu à l’Académie française le 29 janvier 1953.
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Par Daniela50 le 24 Septembre 2012 à 16:20
Automne de Robert Reid
Septembre se termine, nous reviennent le vent, la pluie…. et l'automne.
L’automne j’en aime les couleurs chatoyantes lorsque l’espace se gorge de soleil… " l’automne est un deuxième printemps " se plaisent à dire les poètes. J’aime cette saison lorsque les arbres se sont parés de ces couleurs d’or, de feu et de rouille… la nature nous offre une bien belle palette de tons ! Prima
Septembre ! Septembre !
Cueilleur de fruits, teilleur de chanvre,
Aux clairs matins, aux soirs de sang,
Tu m'apparais
Debout et beau,
Sur l'or des feuilles de la forêt,
Au bord de l'eau.
En ta robe de brume et de soie,
Avec ta chevelure qui rougeoie
D'or, de cuivre, de sang et d'ambre
Septembre !
Avec l'outre de peau obèse,
Qui charge tes épaules et pèse,
Et suinte à ses coutures vermeilles
Où viennent bourdonner les dernières abeilles !
Septembre !
Le vin nouveau fermente et mousse de la tonne
Aux cruches ;
La cave embaume, le grenier ploie ;
La gerbe de l'été cède au cep de l'automne,
La meule luit des olives qu'elle broie.
Toi, Seigneur des pressoirs, des meules et des ruches,
O Septembre ! chanté de toutes les fontaines,
Ecoute la voix du poème.
Le soir est froid,
L'ombre s'allonge de la forêt
Et le soleil descend derrière les grands chênes.
Henri de Régnier ( 1864 - 1936 )
Recueil : La Sandale ailée
Quelques notes sur l'auteur :
Né à Honfleur en 1864, mort à Paris en 1936, Henri de Régnier fit des études de droit, puis très vite ses goûts le portèrent vers la littérature, il collabora à toutes les revues françaises ou belges, organes du mouvement symbolisme, et évolua vers des formes poétiques plus traditionnelles.
Il fréquenta Verlaine, Mallarmé et épousa en 1895 la fille aînée de José-Maria de Heredia.
de Edward Ladell
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Par Daniela50 le 17 Septembre 2012 à 17:36
L’élégante villa Le Clos à Saint-Cast est devenue aujourd’hui un centre de villégiature pour groupes d’enfants ou adultes. Hier dimanche, elle fêtait son centenaire, mais un peu trop de monde pour en visiter les intérieurs... ce sera pour une prochaine fois
Chez moi.... il y a la mer , la plage, les rochers, les bois... et bien que nous soyons sur la côte nord de la Bretagne, il y pousse des palmiers, des oliviers et des mimosas.... je sais, cela paraît difficile à croire, mais il en est ainsi... Saint- Cast est un petit paradis où il fait bon vivre, où je reste désormais attachée. Prima
Septembre. La journée est transparente et pure.
L’automne semble un beau souvenir de l’été,
Et ne menace pas encore les feuilles mûres.
Le ciel est une coupe immense de clarté.
Le visage sacré de la terre respire
La paix, la plénitude et la fécondité.
Les vignobles heureux dans le fleuve se mirent
Sous l’eau calme, chargés du don des pampres lourds,
Les coteaux inclinés se regardent sourire.
Autour de son clocher là-haut sommeille un bourg ;
La chaleur sur les toits vibre et se réverbère,
Et l’on entend chanter les poules dans les cours.
Pas une âme dehors. C’est la saison prospère
Où sans qu’il soit aidé par le travail humain,
Seul dans les champs déserts, le grand soleil opère
Le miracle éternel qui nous donne le vin.
Louis Mercier ( 1870 – 1952 )
Les Voix de la terre et du temps
Quelques notes sur l'auteur :
Né à Coutouvre le 6 avril 1870 ce poète est décédé le 27 novembre 1951 à Saint-Flour. Journaliste il fut rédacteur en chef au Journal de Roanne. Méditatif , ce poète avait le goût de grandes compositions symboliques ou autres compositions inspirées par la nature et la terre du Forez.
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Par Daniela50 le 24 Août 2012 à 15:54
de Guy THIANT
Il fut un temps où durant la saison estivale j’aimais me lever aux premières lueurs du jour, à l’heure où la station dormait encore, c’était le moment où un, voire deux cavaliers faisaient trotter des chevaux sur la plage, dans les vagues… certainement le meilleur instant de la journée, un instant magique où je me retrouvais seule face à l'immensité de la mer. Prima
de Macduff Everton - Point du Jour
J'ai embrassé l'aube d'été.
Rien ne bougeait encore au front des palais. L'eau était morte. Les camps d'ombres ne quittaient pas la route du bois. J'ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes se levèrent sans bruit.
La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.
Je ris au wasserfall blond qui s'échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.
Alors je levai un à un les voiles. Dans l'allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l'ai dénoncée au coq.
A la grand'ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre, je la chassais.
En haut de la route, près d'un bois de lauriers, je l'ai entourée avec ses voiles amassés, et j'ai senti un peu son immense corps. L'aube et l'enfant tombèrent au bas du bois.
Au réveil il était midi.
Arthur Rimbaud ( 1854 - 1891 )
( Illuminations )
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