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    Je n'ai jamais foulé tes falaises hautaines,
    Je n'ai pas vu tes pins verser leurs larmes d'or,
    Je n'ai pas vu tes nefs balancer leurs antennes ;
    Pourtant je te chéris, vieux pays de l'Armor.


    Je t'aime d'un amour fort comme tes grands chênes,
    Vers lesquels bien souvent mon coeur prend son essor,
    Car sur nos bords, vois-tu, nous conservons encor
    Le sang pur qui toujours gonfle si bien tes veines.


    Oui, je t'adore avec tous tes vieux souvenirs,
    Tes bruyères, tes joncs, ton granit, tes menhirs,
    Ton rivage farouche et peuplé de légendes.


    Et lorsque Floréal revient tout embaumer,
    Dans la brise de l'est je crois, le soir, humer
    Comme un vague parfum qui viendrait de tes landes.


    William CHAPMAN  ( 1850 - 1917 )

     


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    Au cours du XVe siècle, Gilles de Bretagne ( 1420 - 1450 )  vécut joyeusement dans le château du Guildo en compagnie de l'une des plus riches héritières de Bretagne, Françoise de Dinan. Cela ne l'empêchait pas d'aller courir Le Guildo - expression qui est devenue courir Le Guilledou, c'est à dire les filles. Gilles mourut tragiquement étouffé dans sa prison, sur ordre de son frère le duc François.

    C'est en 1444 que Gilles de Bretagne enleva Françoise de Dinan, alors âgée de huit ans .

    Françoise de Dinan raconte : "Je fus prise par Monseigneur Gilles de Bretagne, lequel me voulut avoir en mariage, et toujours depuis m’a détenue jusqu’à sa prise dernièrement au château de Guildo ; lequel Monseigneur Gilles est allé de vie à trépassement sans ce que le dit mariage d’entre lui et moi ni ait été jamais accompli ni consommé, pour mondit bas âge".

     




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    Couche-toi sur la grève et prends en tes deux mains,
    Pour le laisser couler ensuite, grain par grain,
    De ce beau sable blond que le soleil fait d'or ;
    Puis, avant de fermer les yeux, contemple encor
    La mer harmonieuse et le ciel transparent,
    Et, quand tu sentiras, peu à peu, doucement,
    Que rien ne pèse plus à tes mains plus légères,
    Avant que de nouveau tu rouvres tes paupières,
    Songe que notre vie à nous emprunte et mêle
    Son sable fugitif à la grève éternelle.



    Henri de Régnier ( 1864 - 1936 )


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  • La lande au Cap Fréhel ( Côtes d'Armor )

     

    http://www.youtube.com/watch?v=ARwMwrO9NHE

    Une aube de douceur s'éveille sur la lande :
    Le printemps de Bretagne a fleuri les talus.
    Les cloches de Ker-Is l'ont dit jusqu'en Islande
    Aux pâles " En Allés " qui ne reviendront plus.



    Noirs aussi qui vivons et qui mourons loin d'elle,
    Loin de la douce fée aux cheveux de genêt,
    Que notre cour au moins lui demeure fidèle,
    Renaissons avec elle à l'heure où tout renaît.



    Ô printemps de Bretagne, enchantement du monde !
    Sourire virginal de la terre et des eaux !
    C'est comme un miel épars dans la lumière blonde :
    Viviane éveillée a repris ses fuseaux.


    Charles LE GOFFIC   (1863-1932)


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  • La baie de la Fresnaye à Port à la Duc

    http://www.deezer.com/listen-852960

    Promeneurs d'un soir dans la baie de la Fresnaye méfiez-vous.


    Parfois, de belles sirènes aux cheveux d'or laissant derrière elles un sillage de lumière, ensorcellent les égarés et les emmènent dans leurs palais transparents enfouis sous la baie. Bien des curieux ont descendu un escalier sans fond dont l'entrée est cachée quelque part, mais ne sont jamais revenus.
         
                                                          
                                                      Extrait  de  " Balades Légendaires "



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