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Arthur, le petit singe fugueur.... et MUSICIENS, BATELEURS, ENFANTS, JOIE...poème de Carlo Betocchi
Je m'appelle Arthur, je viens de goûter à la liberté, une liberté de courte durée... à peine dix jours ! Je me suis bien amusé, espiègle, je me suis joué des hommes qui voulaient me capturer, j'ai découvert la très jolie cité de Dinan, me promenant sur les toits, grimpant aux mâts des bateaux amarrés sur le port, narguant policiers et pompiers qui voulaient me capturer.... mais comme il y a toujours une fin à toute belle histoire, ce matin je fus rattrapé dans un jardin dinannais ..où je dégustais sous l'oeil attendri des propriétaires les cerises et les pommes ...
Voilà comment finit une bien jolie fugue que ne sont pas près d'oublier les dinannais qui s'étaient pris d'affection pour ce petit singe. Arthur a retrouvé ce matin son dresseur et le cirque, pauvre Arthur que l'on a remis en cage et chargé dans le coffre d'une voiture... Prima
Photos Ouest-France
de Marc CHAGALL
Les voici, doux et brunis par le soleil
les musiciens des rues :
de leurs guitares, de leurs violes
ils sèment les accords à tout vent.
Cela se passait aux heures calmes,
blanches, dans la douce chaleur méridienne.Couverts de joyaux, ruisselants de couleur
voici les bateleurs : « Nos sauts périlleux sont notre vie et notre mort ;
que ceux qui nous aiment soient généreux ! »
Cela se passait au jour tombant,
au plein de l’été, quand les épis embaument.Simples, candides, s’égaillant
dans les prés moelleux et givrés,
ils dansent, ils volent, joyeux,
les enfants en blanches mousselines.
Cela se passait en avril florissant,
les sources gémissaient l’air était léger.
Carlo BETOCCHI
La Réalité triomphe du rêve,
( poète italien, 1899 - 1986 )
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