• Il fait froid

     

    Il fait froid…c’est le titre d’un poème de Victor Hugo, c’est aussi la réalité depuis quelques jours.... de la neige, des températures au-dessous de zéro, en Bretagne en novembre c'est très rare... il faut remonter au mois de novembre 1980.... 

     Le bonhomme hiver n'a pas tenu compte du calendrier, il est brutal, trop en avance, et si la neige fait le bonheur des enfants, pour tous ces hommes, femmes et enfants qui sont à la rue c'est une grande misère !

     

    Il fait froid bis

     

    L'hiver blanchit le dur chemin.
    Tes jours aux méchants sont en proie.
    La bise mord ta douce main;
    La haine souffle sur ta joie.

     

    La neige emplit le noir sillon.
    La lumière est diminuée... --
    Ferme ta porte à l'aquilon!
    Ferme ta vitre à la nuée!

     

    Et puis laisse ton coeur ouvert!
    Le coeur, c'est la sainte fenêtre.
    Le soleil de brume est couvert;
    Mais Dieu va rayonner peut-être!

     

    Doute du bonheur, fruit mortel;
    Doute de l'homme plein d'envie;
    Doute du prêtre et de l'autel;
    Mais crois à l'amour, ô ma vie!

     

    Crois à l'amour, toujours entier,
    Toujours brillant sous tous les voiles!
    A l'amour, tison du foyer!
    A l'amour rayon des étoiles!

     

    Aime et ne désespère pas,
    Dans ton âme où parfois je passe,
    Où mes vers chuchotent tout bas,
    Laisse chaque chose à sa place.

     

    La fidélité sans ennui,
    La paix des vertus élevées,
    Et l'indulgence pour autrui,
    Éponge des fautes lavées.

     

    Dans ta pensée où tout est beau,
    Que rien ne tombe ou ne recule.
    Fais de ton amour ton flambeau.
    On s'éclaire de ce qui brûle.

     

    A ces démons d'inimitié,
    Oppose ta douceur sereine,
    Et reverse-leur en pitié
    Tout ce qu'ils t'ont vomi de haine.

     

    La haine, c'est l'hiver du coeur.
    Plains-les! mais garde ton courage.
    Garde ton sourire vainqueur;
    Bel arc-en-ciel, sors de l'orage!

     

    Garde ton amour éternel.
    L'hiver, l'astre éteint-il sa flamme?
    Dieu ne retire rien du ciel,
    Ne retire rien de ton âme!


    Décembre 18...

     

                                        Victor Hugo

     

      sjoelsuk


    Ce poème a été envoyé à Juliette Drouet, joint à la lettre suivante :

     

    " tu venais de me raconter toutes ces paroles de haine échappées de ces fangeuses coulisses, c'était cette denière nuit, je marchais sur le pavé couvert de givre avec une brume glacée qui me piquait le visage, j'ai fait ces vers.
    Ils sont un peu tristes, mon pauvre ange, mais je crois qu'ils contiennent cependant un bon conseil, et une vraie consolation.
    On nous hait, il faut nous aimer.
    Voici notre viatique pour l'année qui va s'ouvrir. Et je la commence par le mot qui la finira, n'est-ce pas ?
    Je t'aime ! "
                                                         1er janvier _ nuit.

     

     

    Victor Hugo avait demandé, pour Juliette, le rôle de la reine, dans Ruy Blas....elle ne l'obtint pas. Lorsque les représentations commencèrent le 8 novembre 1838, elles donnèrent lieu à des médisances de coulisses qui avivèrent le chagrin de Juliette.

     

     

     

    sjoelsuk

     

     

    Il fait froid ter


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    CITATIONS

     

     

    J'ai toujours été entourée de livres, je ne saurais vivre sans eux ...qu'importe qu'ils soient de collections, de poche, ...et que l'on ne me dise pas que c'est une occupation de oisive ... j'ai lu,   je lis,   je lirai aussi longtemps que mes yeux me le permettront. Actuellement , je suis passionnée par la vie de Christine de Suède, " L'échiquier de la reine " roman de Yann Kerlau.....une reine scandaleuse et formidablement moderne  ( 1626 - 1689 ).

     

     

    DSC05512

     

     

    Heureux l'homme, occupé de l'éternel destin,
    Qui, tel qu'un voyageur qui part de grand matin,
    Se réveille, l'esprit rempli de rêverie,
    Et, dès l'aube du jour, se met à lire et prie!
    A mesure qu'il lit, le jour vient lentement
    Et se fait dans son âme ainsi qu'au firmament.
    Il voit distinctement, à cette clarté blême,
    Des choses dans sa chambre et d'autres en lui-même;
    Tout dort dans la maison; il est seul, il le croit;
    Et, cependant, fermant leur bouche de leur doigt,
    Derrière lui, tandis que l'extase l'enivre,
    Les anges souriants se penchent sur son livre.

     

     

                               Victor Hugo   ( Les comtemplations )

                                        Paris, septembre 1842.

     

     

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     de Jean-Honoré Fragonard  

     

    BON WEEK-END x


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    Entre les rangées d'arbres de l'avenue des Gobelins
    Une statue de marbre me conduit par la main
    Aujourd'hui c'est dimanche les cinémas sont pleins
    Les oiseaux dans les branches regardent les humains
    Et la statue m'embrasse mais personne ne nous voit
    Sauf un enfant aveugle qui nous montre du doigt.


                                        Jacques Prévert  ( 1900 - 1977 )

     

     

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    21.11 Bon dimanche


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    Au large du cap Fréhel... 09.08.2010

    Au large du cap Fréhel.

     

     

    La mer brille

    comme une coquille ;

    on a envie de pêcher.

     

     

    La mer est verte,

    la mer est grise

    elle est d'azur,

    elle est d'argent et de dentelle.

     

     

    Paul Fort  ( 1872 - 1960 )

    Ballades françaises.

     

     

    SAINT-CAST

    Saint-Cast :  la Grande plage et le port,

     

     

     

     

     

    Pause.gif

     

     


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  • DSC04768.JPG

     

    La lande au cap Fréhel... c'est une très belle peinture que ces étendues de bruyères en fleurs, avec ça et là quelques ajoncs, .... mais bien que j'y sois souvent allée, je n'y ai jamais rencontré les petits korrigans ( nom breton donné aux lutins )... tantôt diaboliques, tantôt sympathiques.... 

     

     

     

     

    Un peintre

     


                                                                                  A Emmanuel Lansyer.

     

     

    Il a compris la race antique aux yeux pensifs
    Qui foule le sol dur de la terre bretonne,
    La lande rase, rose et grise et monotone
    Où croulent les manoirs sous le lierre et les ifs.

     

    Des hauts talus plantés de hêtres convulsifs,
    Il a vu, par les soirs tempétueux d'automne,
    Sombrer le soleil rouge en la mer qui moutonne ;
    Sa lèvre s'est salée à l'embrun des récifs.

     

    Il a peint l'Océan splendide, immense et triste,
    Où le nuage laisse un reflet d'améthyste,
    L'émeraude écumante et le calme saphir ;

     

    Et fixant l'eau, l'air, l'ombre et l'heure insaisissables,
    Sur une toile étroite il a fait réfléchir
    Le ciel occidental dans le miroir des sables.


                                            José-Maria de HEREDIA   (1842-1905)

     


    x 001-copie-1

     

    Château du Chêne-Vert à Plouer-sur-Rance,

     

     

     


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