• Nature 32423

     

    " La pause, elle aussi, fait partie de la musique. "

    Stefan Zweig

    Extrait de La confusion des sentiments.

     

    Une pause parfois est nécessaire, aussi pour quelques temps je vais abandonner le blog... Je reviendrai, je l'espère, après les vacances vous offrir le muguet du 1er mai ! 

    Prima

     

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    Au mois de mai, doux mois où fleurit la cerise,
    Dans les bosquets tout blancs où l’on s’est attardé,
    On hume les parfums vernals, et l’on se grise
    Dans un flot virginal d’effluve débordé.


    Le temps passe ; et, plus tard, on voit avec surprise,
    Sur un rameau pliant, de soleil inondé,
    Le fruit lourd et vermeil, que balance la brise,
    Briller robuste et mûr sur l’arbre fécondé.


    Cousines, bénissons le ciel ; la vie humaine
    Est comme la nature : un bon ange ramène
    Par un autre chemin le bonheur qui s’enfuit.


    Tous les espoirs joyeux ici-bas ont leur place ;
    Et Dieu, qui veut toujours le plus grand bien, remplace
    L’arôme de la fleur par la saveur du fruit.

     

                                                  Mai 1907.

                          Louis Fréchette ( 1839 - 1908 ) Poète québécois

                                    Recueil :  Les oiseaux de neige

     

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  •  Copie de Maison et à la Maison 20882

     

    " Mon printemps " ... un poème, un poète libanais que je viens de découvrir et je suis admirative devant ces poètes lointains sachant si bien faire chanter notre langue,  Prima

      

    roses rouges

     

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    Les chapiteaux du ciel sont garnis de prières

    La rosée a fini d'habiller la jeunesse

    Et sans tendre un seul doigt la main est embaumée

    La lumière du jour parle aux rideaux des yeux

    Chaque feuille est un mot brodé sur la lumière

    Et qui tremble d'amour aux approches du son

    Il a fallu mon sang pour colorer les roses

    Pour emperler l'aurore il a fallu mes pleurs

    Allez je vous bénis mes chères créatures

    Promenez au printemps vos pieds nombreux sur terre

    Pour défier l'azur vos yeux sont de turquoise

    Et pour user le temps vos os sont de silex

    Mais tous les grains d'encens dont j'ai fait mon armure

    N'empêche point mon âme et mon corps de vieillir

    Et tandis que l'oiseau fait la cour à la rose

    La flûte de roseau soupire dans la plaine

    Ma chanson dédiée à la fonte des neiges.

     

               Fouad Gabriel Naffah ( 1925 - 1983 )

      La description de l'homme, du cadre et de la lyre

     

     

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    Quelques notes sur l'auteur :


    Fouad Gabriel Naffah est un poète libanais d'expression française publié à compte d'auteur à Beyrouth dans un premier temps en 1957, il fut repris en 1963 au Mercure de France. Ce poète a obtenu en 1964, le prix " René Laporte " pour ses poèmes.

     

    " Naffah a une très haute idée de son talent. C'est qu'en fait, il dépasse les cadres libanais, déborde même les cadres habituels d'une poésie qui se réclame française, le Foyer est oriental, l'ambiance est européenne ; l'ensemble se veut universel, absolu "   

     

                                              Georges G. Vigny dans la Revue du Liban

     

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  • Johan-Messely-Couleurs-du-printemps--61337

    De Johan MESSELY : Couleurs du printemps

     

     

    " En automne, je récoltai toutes mes peines et les enterrai dans mon jardin. Lorsque avril refleurit et que la terre et le printemps célébrèrent leurs noces, mon jardin fut jonché de fleurs splendides et exceptionnelles. "                                                           

                                                               Khalil Gibran ( 1883 - 1931 )

     

     

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    de Johan Messely _ Un nouveau printemps

     

     

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    Matins d'avril ! Ciels bleus, fleurs ! réveils triomphants !

     Parmi le clair-obscur des volets clos, où rôde

    L'or du soleil vibrant dans l'ombre déjà chaude,

    Nous bondissions pieds nus hors de nos lits d'enfants.

     

    Et, frileux, nous courions pousser une persienne

    Où soudain entraient l'aube et la brise et l'azur ;

    Des glycines pendaient mauves le long du mur,

    Les gonds rouillés criaient sur la ferrure ancienne...

     

    Éblouis, le front tiède et la tête sonore,

    Nous écoutions monter la rumeur de l'aurore

    Vaguement, des lointains de la brume vermeille,

     

    Chocs du marteau, cris du clairon, chanson du nid,

    Bruit solennel et doux du monde qui s'éveille...

    Et devant nous s'ouvrait un espoir infini.

     

    Fernand Gregh ( 1873 - 1960 )

    La Maison de l'enfance

     

     

     

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  • le grand largeLe grand large de Claude Thébergé

    La vie est un voyage limité dans le temps et devant l'immensité de la mer le rêve illimité m'entraîne bien au-delà.... tout comme si ma vie n'avait pas de fin, je rêve de voyages au bout du monde, voyages devenus irréalisables .. mais tout n'est-il pas possible par le rêve..?  Prima

    Le voyage imaginaireLe voyage imaginaire de Claude Thébergé

     

    LE VOYAGE

     

    A Maxime Du Camp.

                                  1 -

    Pour l'enfant, amoureux de cartes et d'estampes,

    L'univers est égal à son vaste appétit.

    Ah ! que le monde est grand à la clarté des lampes !

    Aux yeux du souvenir que le monde est petit !


    Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme,

    Le coeur gros de rancune et de désirs amers,

    Et nous allons, suivant le rythme de la lame,

    Berçant notre infini sur le fini des mers :


    Les uns, joyeux de fuir une patrie infâme ;

    D'autres, l'horreur de leurs berceaux, et quelques-uns,

    Astrologues noyés dans les yeux d'une femme,

    La Circé tyrannique aux dangereux parfums.


    Pour n'être pas changés en bêtes, ils s'enivrent

    D'espace et de lumière et de cieux embrasés ;

    La glace qui les mord, les soleils qui les cuivrent,

    Effacent lentement la marque des baisers.


    Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent

    Pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons,

    De leur fatalité jamais ils ne s'écartent,

    Et, sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons !


    Ceux-là dont les désirs ont la forme des nues,

    Et qui rêvent, ainsi qu'un conscrit le canon,

    De vastes voluptés, changeantes, inconnues,

    Et dont l'esprit humain n'a jamais su le nom !

                                      ( .... )

     

                       Baudelaire ( 1821 - 1867 )


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    le retour

    Le retour de Claude Thébergé


     

    Quelques notes sur l'artiste-peintre :

     

    Claude Thébergé ( 1934- 2008 ) est un peintre québécois. Il étudié à l'École des Beaux-Arts de Québec. À Paris où il a vécu de 1954 à 1960 , il a fréquenté l'École nationale supérieure des beaux-arts, l'École nationale supérieure des arts décoratifs et l'École du musée du Louvre.

    J'aime beaucoup ses peintures dépouillées certes, mais si riches par leur originalité et leurs couleurs.

    Prima

     

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  •       DSC07251-copie-1

    ETOILE DU ROY à quai à Saint-Malo

    Je vais te conter en quelques lignes la petite histoire de cette frégate, reconstitution d'un bâtiment de guerre du XVIII ème siècle du plus bel effet sous les remparts de la cité malouine....mais de construction récente...    

    1996 - 2010 Grand Turk

    En 1996, Mickael Turk, armateur britannique recherche des plans afin de construire une frégate pour les besoins de la série télévisée " Hornblower " tirée du roman de C.S.Forester. Dans les archives de la Royal Navy il découvre les plans d'une frégate malouine nommée " Le Grand Turc " .... il baptise son navire  " Grand Turk " ..... qui deviendra ....

     

    Mars 2010, Etoile du Roy  

    Mars 2010, l'armement malouin  Etoile Marine Croisières - Bob Escoffier- prend possession de la frégate corsaire vendue par Mickael Turk et c'est ainsi que le Grand Turk convoyée depuis Londres sera accueillie au son du canon par la flotte des Etoiles à Saint-Malo, son nouveau port d'attache, et sera baptisée Etoile du Roy !

    En arrivant à Saint-Malo, Etoile du Roy devient le deuxième plus grand voilier français après le Belem.

     ETOILE DU ROY

     

    Capturée par les Anglais en 1745, la frégate retrouve donc, trois siècle plus tard, son port d'attache, le pavillon malouin fièrement hissé au mât de misaine!

    La capacité d'accueil de la frégate corsaire à quai est de 350 personnes en privatif, et une capacité de 120 personnes pour des sorties en mer, séminaires, mariages ou tournages de films....

    La surface de voilure est de 790 m², il faut presque une heure à l'équipage pour " envoyer " ou " ramasser " toute la voile. 

    La longueur de la coque est de 36 m 40, hors-tout 46 m 30

    La plus grande largeur ( le Maître-bau ) 10 m 36

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    Le  Cotre corsaire de Surcouf, le Renard ( réplique de l'original ) me paraît bien petit quand il est à quai à proximité de l'Etoile du Roy, mais combien grand par la réputation de notre intrépide et légendaire corsaire.  Prima


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