• BRETAGNE.. CAP FREHEL ... La houle de Poulifée ( extraits )

     

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    http://lezons.over-blog.fr/

     

    Le cap Fréhel, sa lande, ses falaises incrustées de failles, de grottes impressionnantes....un spectacle dont on ne se lasse jamais. Je n'ai jamais accédé au cap par la mer, mon amie Lezons l'a fait en 2008 et a eu la gentillesse de m'offrir quelques photos des grottes pour agrémenter une des nombreuses légendes de Fréhel... Prima.

     

     

     

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    La Houle de Poulifée est, comme le savent tous ceux qui ont visité le cap Fréhel, une grotte haute à l’entrée comme une cathédrale, et qui s’étend si loin sous la terre qu’on prétend dans le pays que personne n’a pu encore pénétrer jusqu’au fond.

    Autrefois, il y a bien longtemps de cela, deux jeunes gens de Plévenon voulurent essayer de savoir jusqu’où la houle s’étendait ; ils y pénétrèrent avec une chandelle qui, à un certain endroit, s’éteignit brusquement. Ils s’en retournèrent effrayés. Mais quand ils furent sortis, ils se dirent :

    — Que nous sommes sots d’avoir eu peur ! C’est l’air qui a éteint notre lumière ; aujourd’hui la mer monte, mais demain nous reviendrons.

    Le lendemain, ils prirent mieux leurs précautions et allèrent plus loin, et comme ils continuaient à avancer, ils crurent entendre parler.

    — Écoute, dit l’un d’eux à son camarade ; on dirait qu’on appelle des enfants.  [ ... ]

     

     

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    [ ... ]   Les gens de Plévenon pensèrent que sûrement c’étaient des fées ; mais ils n’eurent pas peur de retourner, et quand ils furent à l’endroit où le repas était servi, ils virent les deux dames, et l’une d’elle les interrogeait chacun à son tour, leur demandant s’ils étaient cultivateurs ou marins, garçons ou mariés. Elles leur racontaient des choses utiles, et leur donnaient du pain et de la viande.


    L’un des gens de Plévenon dit qu’il était père de famille, et que souvent il avait bien du mal à gagner du pain pour lui et ses enfants.

    — Quand ta femme sera de nouveau enceinte, dit la dame, reviens ici ; j’aurai à te parler,

    Elle lui donna de l’argent avec lequel il se mit à l’aise. Quand sa femme fut enceinte, l’homme retourna à la houle, où la dame lui demanda à être la marraine de l’enfant.

    Le mari, de retour à la maison, raconta à sa femme ce que les fées lui avaient dit. Mais elle répondit :

    — Ce sont des fées ; je ne veux pas donner mon enfant aux fées.

    Alors les dames de la grotte, irritées de ce refus, leur ôtèrent tous les présents qu’elles avaient faits, et ils redevinrent pauvres comme auparavant.

     

    (Conté par Scolastique Durand, de Plévenon, âgée de soixante-douze ans, 1879.)

     

     

     

     

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