• Subrécargue.... un mot que je découvre et dont Raymond Queneau en a fait un poème. Notre langue est si riche, combien de ces mots restent cachés et te surprennent encore dans les pages d'un livre.... Subrécargue ... un mot qui ne me semble plus utilisé de nos jours, un mot qui chante, fleure bon la mer et la grande pêche....  Daniela

    Scène de pêche à la morue sur les bancs de Terre-Neuve, par roger Chapelet peintre de la marine.

    Subrécargue qui es-tu ?
    un mot du dictionnaire ?
    garderas-tu ton mystère
    subrécargue officier
    lorsque ce livre me dira
    ce que _ au juste _ tu es
    Subrécargue qui es-tu ?
    Je regarde sub verbo le sens
    de vocable maritime
    je ne suis pas déçu je sais
    car malgré tout garde son charme
    le joli mot de subrécargue


        Raymond Queneau (  1903 - 1976 )


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  • L'automne ... à Saint Malo _ avec Xavier Pierre

    En ce matin de fin juillet 2010, ...( soit nous étions en été et le poème se situe en automne )...  le soleil était absent à Saint-Malo,... la cité corsaire était blottie dans le brouillard, mais qu'importait le temps, cette cité agit comme un aimant, quand vous lui avez donné rendez-vous vous ne pouvez vous permettre de le reporter surtout quand vos petits-enfants s'en font une fête... par ailleurs, partis sous un beau soleil de Saint-Cast, nous ne pouvions prévoir que la cité corsaire s'était revêtue de brume .... !  DanielaL'automne ... à Saint Malo _ avec Xavier Pierre

    L'automne ... à Saint Malo _ avec Xavier Pierre

    Quand le vent souffle de la mer
    Sur les vagues des marées d'automne
    Quand les pas du souvenir s'effacent
    Que souffle la brise, sur la Passagère

    Alors, je me souviens de lui,

    Marchant solitaire près de Quelmer
    Sur cette plage où la vague s'abandonne

    Octobre " au Vallion " grelottait sur le sable.

    Les cormorans, dans un claquement d'ailes,
    Prennent l'air et s'envolent ... vers Saint Malo

    Alors, je me souviens de lui.

    Sur cette grève lointaine et monotone
    Ressassée de vagues éternelles.
    Où nous aimions rire et parler d'elles,
    Notre Bretagne perdue, voilée, si belle

    Dans les brumes du Mont-Saint-Michel
    Quand mes pensées trop loin cheminent
    Et morte-eau m'entraîne à Saint Malo
    Là où passent les cavaliers du vent...

    Alors, je me souviens de lui.

                        Xavier Pierre

                                           ( Aubes Armoricaines  )                      

    L'automne ... à Saint Malo _ avec Xavier Pierre


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  • Les vacanciers s'en sont allés, suivis par le soleil.... l'automne que j'avais oublié est de retour, et avec lui un peu de pluie et un léger vent... cette pluie dont nous manquions !....les vents... aujourd'hui de sud-est, il nous amène la douceur, mais demain ou après-demain lorsque soufflera le vent de nord-est .... le " nordet " dans le langage marin, il nous faudra bien nous couvrir .... il mord et je n'aime pas ses morsures ! Daniela

    Les quatre Vents ont ri dans le ciel du matin,
    Puis leur humeur étant changeante, une querelle
    S’est élevée entre eux. Et la femme autour d’elle
    Vit s’abattre en riant le courroux du destin.


    Les quatre Vents on ri dans le ciel de l’aurore
    D’un grand rire pareil aux désespoirs fervents.
    Avez-vous entendu le bruit des quatre Vents
    Qui détruisent, riant, et détruisent encore ?


    Et comme l’on soufflette en la force des mains,
    Comme l’on rit en chœur, comme l’on chante et danse,
    Les quatre Vents ont ri de savoir leur puissance
    Sur le troupeau soumis et triste des humains.

       Renée Vivien
        ( Le vent des vaisseaux )


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  •  Venezia, une ville magique, une ville de rêve chère à mon coeur....Qui n'a pas exprimé, un jour, le désir d'une promenade sur le Grand Canal, ou jouer avec les pigeons de la place Saint- Marc ? ... Alors, virtuellement, partons pour Venise !

    Venise! ô souvenir ! ô cité blanche et rose !
    Merveilleux alcyon, fleur de la mer éclose
    Entre l'azur uni des ondes et le ciel,
    Cité-femme au doux nom, ô mon charme éternel,
    Venise, ainsi que toi, les Vénus étaient blondes.


    Tes pieds exquis trempés aux vagues peu profondes,
    Telle qu'une princesse en habits d'Orient,
    Tu te penches, et l'eau reflète, en souriant
    Le rythme de ton corps et tes parures vaines.


    Des canaux délicats et minces sont tes veines;
    Ainsi qu'aux êtres fins le silence t'est cher.
    Les marbres éclatants et roses sont ta chair,
    Si pure qu'on dirait que les brises sonores
    Y font courir le sang des vivantes aurores.


    Tes yeux sont le rayon divin du ciel léger,
    Et ton sourire fait le jour, sans y songer.
    Ainsi mon rêve épris n'a pas pu se défendre
    De t'aimer d'un amour mélancolique et tendre,
    Comme on aime une femme, et comme on tend les bras
    Aux belles visions qui ne s'envolent pas.
           
                                                                     ( ... )

    Albert Mérat - Les Villes de Marbre 1869

     

     


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  • " Les Rhumbs " la maison d'enfance de Christian Dior, dressée sur la falaise, dominant la mer, face aux îles anglo-normandes...

     

    « la maison de mon enfance... j'en garde le souvenir le plus tendre et le plus émerveillé. Que dis-je ? ma vie, mon style, doivent presque tout à sa situation et à son architecture » .

                                                               Christian Dior dans sa biographie

    " Les Rhumbs " c'est aux 32 divisions de la rose des vents que cette villa doit son nom, elle fut construite au XIX è siècle par l'armateur Beust ... quant à la création du jardin tel que nous le connaissons aujourd'hui, il est l'oeuvre de Christian Dior !

    Comme il doit faire bon l'été sous cette pergola ...

    .

    "Quant aussi je considere
    Un jardin veuf de ses fleurs,
    Où sont ses belles couleurs
    Qui y florissoient naguere,
    Où si bien estoient choisis
    Les bouquets de fleurs my escloses,
    Où sont ses vermeilles rozes
    Et ses oillets cramoisis ? "

    Théodore Agrippa d'Aubigné

    ( 1552 - 1630 )

     

    "J'ai bien veu qu'aux fleurs nouvelles,
    Quant la rose ouvre son sein,
    Le barbot le plus villain
    Ne ronge que les plus belles... "

    Théodore Agrippa d'Aubigné

    ( 1552 - 1630 )

     

    Daniela 


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