• Automne de Robert Reid

    Automne de Robert Reid

     

    Septembre se termine, nous reviennent le vent, la pluie…. et l'automne.  

    L’automne j’en aime les couleurs chatoyantes lorsque l’espace se gorge de soleil… " l’automne est un deuxième printemps " se plaisent à dire les poètes. J’aime cette saison lorsque les arbres se sont parés de ces couleurs d’or, de feu et de rouille… la nature nous offre une bien belle palette de tons ! Prima

     

     

    Forêt en automne

     

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    Septembre ! Septembre !

    Cueilleur de fruits, teilleur de chanvre,

    Aux clairs matins, aux soirs de sang,

    Tu m'apparais

    Debout et beau,

    Sur l'or des feuilles de la forêt,

    Au bord de l'eau.

    En ta robe de brume et de soie,

    Avec ta chevelure qui rougeoie

    D'or, de cuivre, de sang et d'ambre

     

    Septembre !

    Avec l'outre de peau obèse,

    Qui charge tes épaules et pèse,

    Et suinte à ses coutures vermeilles

    Où viennent bourdonner les dernières abeilles !

     

    Septembre !

    Le vin nouveau fermente et mousse de la tonne

    Aux cruches ;

    La cave embaume, le grenier ploie ;

    La gerbe de l'été cède au cep de l'automne,

    La meule luit des olives qu'elle broie.

    Toi, Seigneur des pressoirs, des meules et des ruches,

     

    O Septembre ! chanté  de toutes les fontaines,

    Ecoute la voix du poème.

    Le soir est froid,

    L'ombre s'allonge de la forêt

    Et le soleil descend derrière les grands chênes.

     

    Henri de Régnier  (  1864 - 1936 )

    Recueil : La Sandale ailée

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    Quelques notes sur l'auteur :

    Né à Honfleur en  1864, mort à Paris en 1936, Henri de Régnier fit des études de droit, puis très vite ses goûts le portèrent vers la littérature, il collabora à toutes les revues françaises ou belges, organes du mouvement symbolisme, et évolua vers des formes poétiques plus traditionnelles.

    Il fréquenta Verlaine, Mallarmé et épousa en 1895 la fille aînée de José-Maria de Heredia.

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    de Edward Ladell

     


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    L’élégante villa  Le Clos  à Saint-Cast est devenue aujourd’hui un centre de villégiature pour groupes d’enfants ou adultes. Hier dimanche, elle fêtait son centenaire, mais un peu trop de monde pour en visiter les intérieurs... ce sera pour une prochaine fois 

    Chez moi.... il y a la mer , la plage, les rochers, les bois... et bien que nous soyons sur la côte nord de la Bretagne, il y pousse des palmiers, des oliviers et des mimosas.... je sais, cela paraît difficile à croire, mais il en est ainsi... Saint- Cast est un petit paradis où il fait bon vivre, où je reste désormais attachée. Prima

     

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    Le clocher de Saint Cast

     

    chez nous

     

    Septembre. La journée est transparente et pure.

    L’automne semble un beau souvenir de l’été,

    Et ne menace pas encore les feuilles mûres.

     

    Le ciel est une coupe immense de clarté.

    Le visage sacré de la terre respire

    La paix, la plénitude et la fécondité.

     

    Les vignobles heureux dans le fleuve se mirent

    Sous l’eau calme, chargés du don des pampres lourds,

    Les coteaux inclinés se regardent sourire.

     

    Autour de son clocher là-haut sommeille un bourg ;

    La chaleur sur les toits vibre et se réverbère,

    Et l’on entend chanter les poules dans les cours.

     

    Pas une âme dehors. C’est la saison prospère

    Où sans qu’il soit aidé par le travail humain,

    Seul dans les champs déserts, le grand soleil opère

    Le miracle éternel qui nous donne le vin.

     

     

                                    Louis Mercier ( 1870 – 1952 )

                                   Les Voix de la terre et du temps

     

    Quelques notes sur l'auteur :

    Né à Coutouvre le 6 avril 1870 ce poète est décédé le 27 novembre 1951 à Saint-Flour. Journaliste il fut rédacteur en chef au Journal de Roanne. Méditatif , ce poète avait le goût de grandes compositions symboliques ou autres compositions inspirées par la nature et la terre du Forez.


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  • de Krystyna Spink

    de Krystyna Spink

     

    La lune, le soleil, les étoiles ont inspirés bien des poètes et ont dans un très lointain passé donné naissance à de nombreux mythes et légendes  dont certains sont très plaisants… quelques récits sont un peu longs pour le blog, j’en  ai relevé trois très courts.

    Je ne sais toi , t'arrive t-il de lever le nez vers les étoiles ?... moi oui...lorsque je ferme mes volets, la nuit tombée, je ne peux  résister à lever le nez vers le ciel  recherchant la lune et les étoiles. 

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    Clair de lune de Ona

     

    Les phases de la lune :   (  Tribu : Narrinyeri  )

     

    La lune est une femme dont la chasteté n’est pas exemplaire. Elle demeure pendant un long temps avec les hommes et a de telles relations avec eux qu’elle en maigrit considérablement, jusqu’à ne plus sembler qu’un squelette.

    Lorsqu’elle se trouve dans cet état, Nurrunduri  lui ordonne de partir de là. Elle s’envole alors ; et on la garde quelque temps au secret, en l’occupant à récolter des  racines comestibles. Ces racines sont si nourrissantes qu’en peu de temps elle engraisse et reprend de l’embonpoint.

     

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    Soleil de Marso

     

    Le soleil :    ( Tribus de la rivière Pennefather  )

     

    Le soleil est une femme ; c’est le Tonnerre qui la fit. Il ne lui donna que deux jambes comme aux autres êtres humains, mais beaucoup de mains qu’on peut voir quand elle se lève et quand elle se couche. Le soir elle a faim et s’enfonce dans la terre ou dans l’eau pour se procurer des iguanes, des racines ou des poissons.

     

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    Moutain Grill de David Hard     

     

    Origine des étoiles :

    Tribus ..non spécifiées .. deVictoria )  

     

    Les ancêtres  des tribus actuelles, qu’ils fussent des oiseaux, des bêtes ou des hommes, furent placés au ciel.

    Ceux qui avaient accompli de grandes actions, dignes de mémoire, y brillèrent en qualité d’étoiles. L’aigle est maintenant la planète Mars parce qu’il était de mœurs combatives ; le corbeau est une étoile ; et les étoiles plus petites qui l’accompagnent sont ses femmes.

     

                       Extraits de  Mythes et légendes d’Australie

                                    d’Arnold van Gennep, 1905

     

    Quelques notes sur l'auteur :

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  • FREHEL..DSC09177

     

    Armor serait la contraction de « ar mor » ( la mer ) nom celtique de la Bretagne. L’Armor est la souche du mot « Armorique » nom poétique de la Bretagne, seul nom utilisé dans l’antiquité et qui signifie  «  Pays de la mer »

    Les poètes, les peintres ont aimé et chanté la Bretagne…de même aujourd’hui les estivants revenant chaque année toujours un peu plus nombreux… Prima

    «  On ne naît pas Breton. On le devient, à l’écoute du vent, du chant des branches, du chant des hommes et de la mer  » 

                                                          Xavier Grall  ( 1930 – 1981 ) 

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    FREHEL vue sur Fort la Latte

    Vue depuis le cap Fréhel,... au loin Fort-la-Latte,....  ne cherche pas ce n'est pas moi sur la photo !

     

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    Pour me conduire au Raz, j'avais pris à Trogor

    Un berger chevelu comme un ancien Évhage ;

    Et nous foulions, humant son arome sauvage,

    L'âpre terre kymrique où croît le genêt d'or.

      

    Le couchant rougissait et nous marchions encor,

    Lorsque le souffle amer me fouetta le visage ;

    Et l'homme, par-delà le morne paysage

    Étendant un long bras, me dit : Senèz Ar-Mor !

     

    Et je vis, me dressant sur la bruyère rose,

    L'Océan qui, splendide et monstrueux, arrose

    Du sel vert de ses eaux les caps de granit noir ;

     

    Et mon coeur savoura, devant l'horizon vide

    Que reculait vers l'Ouest l'ombre immense du soir,

                          L'ivresse de l'espace et du vent intrépide.                        

     

      José-Maria de HEREDIA   (1842-1905)

     

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    Quelques notes sur l'auteur :

     

    D’origine cubaine, mais sujet espagnol sa famille possédant une plantation de café près de Santiago de Cuba, José-Maria de Hérédia vint en France à l’âge de neuf ans où il fit ses études jusqu’au baccalauréat, de retour à Cuba en 1859, il revient en France pour y poursuivre des études de droit. Naturalisé Français en 1893, il fut élu à l’Académie française en 1894.

    Il créa en 1902 la Société des Poètes français avec Sully Prudhomme et Léon Dierx.

     

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