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OUI, elle est belle, elle est noble ma terre de Bretagne, tu me diras d'autres terres le sont aussi, mais je m'y suis fixée définitivement il y a maintenant un peu plus de dix ans, et c'est devenu une belle histoire d'amour entre elle et moi... 2700 kms de côtes entre le Mont Saint-Michel et Nantes, une côte rocheuse, de caps, de pointes, de criques, de ports, de plages, d'îles... un pays de légendes, de traditions où il fait bon vivre.... chut, ne le répète pas trop, il s'y construit beaucoup,.... un peu moins toutefois... la crise ?... et l'été les estivants y viennent si nombreux que je ne reconnais plus les plages où j'aime me promener en solitaire.... Prima
Belle, comme vous êtes belle, Madame
Quand toute de beauté auréolée
Vous ressemblez à ma Bretagne,
Avec son ciel bleu d'été
Tout ébouriffé de gris.
Comme vous êtes belle, tourmentée
Ballottée, entre nord et sud
Parée de dentelles et d'écueils.
Belle, comme vous êtes belle, Madame
Partagée entre plaisir et volupté
Les deux pieds en mer d'Iroise
Habillée d'écume comme mariée
Abandonnée, à la tendresse du soir.
Comme vous êtes belle, parsemée
De songes posés sur un lit de paille
Blottie au creux de lieux usés de vent.
Belle, comme vous êtes belle, Madame
Vous ressemblez à ma Bretagne
Avec ces grèves ensoleillées d'ajoncs dorés.
Quand émue, devant tant de beauté
Vous vous extasiez, à l'ombre d'un clocher bigarré.
Comme vous êtes belle, si belle, noble terre... ma Bretagne.
Xavier Pierre
Recueil : Aubes Armoricaines
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Photo de Andrey Pavlov
Tu n'es pas sans avoir appris " La Cigale et la Fourmi " cette fable de ce grand Monsieur Jean de la Fontaine ( 1621 - 1695 ),... c'est à cet écrivain et poète que j'ai tout de suite pensé en découvrant les photos d' Andrey Pavlov...
Ce photographe russe, Andrey Pavlov, immobilisé en raison d'une maladie de la colonne vertébrale s'intéressa et tomba sous le charme des fourmis vivant autour de sa datcha. Il va construire des décors miniatures et avec beaucoup de patience saisir l’image idéale qui fera une macrophoto parfaite.... Selon ce que j'ai lu, il ne s'agit pas d'un montage par ordinateur, mais de véritables fourmis qu'il mit en condition et qu'il observa pendant environ trois ans . Prima
Photo de Andrey Pavlov
Bien avant La Cigale et la Fourmi de Jean de la Fontaine, il y eut Esope....
La cigale et les fourmis
C’était en hiver ; leur grain étant mouillé, les fourmis le faisaient sécher. Une cigale qui avait faim leur demanda de quoi manger. Les fourmis lui dirent : « Pourquoi, pendant l’été, n’amassais-tu pas, toi aussi, des provisions ? – Je n’en avais pas le temps, répondit la cigale : je chantais mélodieusement. » Les fourmis lui rirent au nez : « Eh bien ! dirent-elles, si tu chantais en été, danse en hiver. » Cette fable montre qu’en toute affaire il faut se garder de la négligence, si l’on veut éviter le chagrin et le danger.
Esope (VI° siècle av. J.-C.) Fables
de Andrey Pavlov
... donc Esope, La Fontaine et entre ces deux poètes..... Gilles CORROZET (1510-1568)...
Une grand'troupe de fourmis
Ensemble en un creux s'étaient mis,
Et avaient durant tout l'été
Amassé grande quantité
De blé, qu'ils avaient pu trouver
Pour se nourrir durant l'hiver ;
Lequel venu, une cigale
De qui la cure principale
Est de chanter l'été durant,
Laquelle était faim endurant,
Vint aux fourmis, et leur pria
Lui donner si peu qu'il y a
De leur blé. Ce qu'ils refusèrent,
Et par rigueur lui demandèrent
Qu'elle avait fait l'été passé,
Sans avoir son pain amassé.
Dit la cigale : " Je chantais
Et par les blés je m'ébattais. -
Lors, dirent les fourmis ainsi,
Il faut que l'endures aussi
Puisqu'ainsi est que tu as tant
Chanté l'été en t'ébattant,
Il te faut en hiver danser
Ainsi te faut récompenser. "
Qui ne pourvoit en temps et heure
En grand'nécessité demeure.
Gilles CORROZET (1510-1568)
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de Claude Monet : Water Lilies Morning
Les nymphéas doivent leurs noms aux divinités grecques et romaines des eaux. Plus poétique que « nénuphar », Claude Monet, peintre impressionniste ( 1840 - 1926 ) a préféré retenir ce nom pour décrire les fleurs qu’il aimait tant.
Pourquoi ne suis jamais allée à Giverny, alors que je n'en étais pas si éloignée lorsque je vivais en région parisienne ?.... Giverny, la maison de Claude Monet et ses magnifiques jardins n'étaient situés qu'à une vingtaine de kms de la ville où j'habitais ... promenade souvent remise, trop près de chez nous, nous avions le temps.... et le temps passa..... Prima
de Claude Monet : Les Nymphéas
L'étang dont le soleil chauffe la somnolence
Est fleuri, ce matin, de beaux nénuphars blancs ;
Les uns, sortis de l'eau, se dressent tout tremblants,
Et dans l'air parfumé leur tige se balance.
D'autres n'ont encor pu fièrement émerger :
Mais leur fleur vient sourire à la surface lisse.
On les voit remuer doucement et nager :
L'eau frissonnante affleure aux bords de leur calice.
Edmond Rostand ( 1868 - 1918 )
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Le Jardin des Plantes d'Avranches
Il était un peu trop tôt en cette fin d'avril pour faire des photos très fleuries de ce jardin qui fut un lieu d'inspiration pour des écrivains, tel Guy de Maupassant, découvrant le Mont Saint-Michel depuis ce Jardin des Plantes d'Avranches écrivit :
" Quelle vision, quand on arrive, comme moi, à Avranches, vers la fin du jour ! La ville est sur une colline ; et on me conduisit dans le jardin public, au bout de la cité. Je poussai un cri d'étonnement. Une baie démesurée s'étendait devant moi, à perte de vue,... ( ... ) ;... et au milieu de cette immense baie jaune, sous un ciel d'or et de clarté, s'élevait sombre et pointu un mont étrange, au milieu des sables.... " Guy de Maupassant
Le zoom de mon appareil ne me permit pas de faire cette photo du Mont vu du Jardin des Plantes ! Dommage... Prima
La journée était charmante. C'était l'un de ces jours printaniers où Mai se dépense tout entier.
Les premiers papillons se posaient sur les premières roses. Tout était neuf, dans la nature, les herbes, les mousses, les feuilles, les parfums, les rayons.
Les cailloux étaient lavés de frais.
La profonde chanson des arbres était chantée par les oiseaux nés d'hier.
Il est probable que leur coquille d'oeuf cassée par leur petit bec était encore dans le nid.
Des ailes bruissaient dans le tremblement des branches. Ils chantaient leur premier chant, ils volaient leur premier vol.
Une jolie lentille d'eau couvrait les mares d'une nappe d'émeraude.
Les bergeronnettes s'y baignaient.
Victor Hugo ( 1802 - 1885 )
Une année de poésie _ Editions Omnibus
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